Hallux rigidus

On parle d’hallux rigidus ou d’hallux limitus lorsque le gros orteil est le siège d’une arthrose. C'est la dégradation du cartilage situé entre le premier métatarse et la phalange correspondante.

Hallux Valgus Gif

L'avant pied

Les pathologies du pied sont de loin dominées par les atteintes de l’avant pied.
La plus connue est la déformation du gros orteil encore appelée « oignon » ou « hallux valgus ». Cette affection est très fréquente. Elle touche la femme entre 20 et 40 ans.

Le gros orteil est dévié vers l’extérieur, le pied n'est plus fonctionnel car le gros orteil ne joue plus son rôle de propulsion. Les conséquences sont multiples : problème de chaussage, douleur, difficulté a porter des talons, métatarsalgies, griffe d’orteil, rougeur ...

On retrouve d’autres pathologies moins fréquentes mais tout aussi gênante comme le syndrome de Morton, les griffes d’orteils isolées, le quitus varus, les fractures de fatigue, ongle incarné…

Chaque situation étant unique, seule une consultation avec un chirurgien du pied permettra de faire le bon diagnostic et de vous proposer une solution thérapeutique adaptée.

Hallux rigidus
Hallux rigidus
Hallux rigidus
Hallux rigidus

Comment soigner l'Hallux rigidus du pied à Monaco et près du 06

Opération de l'hallux rigidus du pied sur Monaco près de Nice, Cannes, Antibes...

On parle d’hallux rigidus ou d’hallux limitus lorsque le gros orteil est le siège d’une arthrose. 

C'est la dégradation du cartilage situé entre le premier métatarse et la phalange correspondante. Le gros orteil devient de plus en plus difficile à bouger, l’articulation se bloque progressivement et devient douloureuse d’où son nom d’hallux « rigidus » ou « limitus ». Il est conseillé de consulter au plus tôt pour préserver l'articulation. En effet, les traitements dits "conservateurs" ( c'est à dire ceux qui préservent la mobilité du gros orteil) sont possibles que si le stock cartilagineux est suffisant.

La chirurgie donne d'excellents résultats si l'arthrose est prise en charge en début d'évolution (traitement conservateur). La chirurgie est réalisée à l'aide de techniques dites "mini-invasives".

Qu’est ce que l'Hallux rigidus ?

Au niveau d’une articulation, les os glissent entre eux grâce à un revêtement que l’on appelle "cartilage". Il est blanc et lisse comme un oeuf dur. Lorsque le cartilage s’abime, on parle d’arthrose.

L’hallux rigidus est la dégradation du cartilage situé entre le premier métatarse et la phalange correspondante. Le gros orteil devient de plus en plus difficile à bouger, l’articulation se bloque progressivement et devient douloureuse d’où son nom d’hallux « rigidus » ou « limitus ».

Pourquoi ça arrive ?

L’arthrose du gros orteil survient le plus souvent sans cause connue : on parle d’arthrose idiopathique.

Plus rarement, on peut retrouver des facteurs à cette dégradation comme :

  • un traumatisme tel qu’une fracture articulaire par exemple
  • une maladie inflammatoire : polyarthrite rhumatoïde, goutte etc
  • un gros orteil trop long (hallomégalie) ce qui va augmenter les pressions dans l’articulation et favoriser l’usure du cartilage
  • certains hallux valgus très évolués (voir aussi "Hallux valgus")
Les symptômes

Dans le cas de l'hallux rigidus, les symptômes sont nombreux. On retrouve :

  • la douleur : l’usure progressive du cartilage va entrainer un frottement os contre os. En cas d'hallux rigidus, ces douleurs surviennent lors de l’activité (douleur mécanique) à la marche lors du déroulé du pas. Elles cèdent au repos sauf dans certaines maladies inflammatoire.
  • les ostéophytes : ce sont des excroissances osseuses qui bordent l’articulation en réaction au frottement osseux. Leur rôle est de limiter la mobilité de l’articulation ce qui limite les phénomènes douloureux. Ces excroissances se développent principalement à la partie dorsale de l’articulation pouvant entrainer des déformations visibles voire une gêne pour le chaussage.
  • la raideur : la dégradation du cartilage et les excroissances osseuses rendent le gros orteil de moins en moins mobile.
Comment ça évolue ?

Sans traitement, les signes cliniques s’aggravent. La mobilité diminue, les douleurs augmentent et le marche devient de plus en plus difficile entrainant une boiterie et une diminution des capacités fonctionnelles. Les excroissances osseuses déforment l’orteil ce qui rend le chaussage difficile.

Comment le prendre en charge ?

Il est nécessaire de réaliser un bilan d’imagerie afin de préciser l’importance des lésions arthrosiques.

Avant d’envisager un traitement chirurgical de l'hallux rigidus, la correction peut se faire avec un traitement médical. L’objectif est de diminuer les douleurs mais cela n’empêchera pas l’arthrose d’évoluer. Le traitement médical offre plusieurs possibilités :

  • Fabrication de semelles orthopédiques sur mesure par le podologue: elle permet une meilleure répartition des appuis ou de corriger un défaut d’axe.
  • Infiltrations : ce sont des injections d’huile principalement (visco-supplémentation).
  • Adaptation de l’activité physique et de la pratique sportive: on privilégiera des sports moins sollicitants.
  • Adaptation des chaussures : privilégier des chaussures plus large à l’avant.
  • Médicaments antalgiques et/ou anti-inflammatoires.
  • Perte de poids en cas de surcharge pondérale.

Si les douleurs persistent, le cartilage continue de se dégrader : il faut envisager l'opération de l'hallux rigidus.

Chirurgie de l'hallux rigidus

La chirurgie de l'hallux rigidus pas loin de Nice, Cannes et Antibes

Lorsque le traitement médical est insuffisant, alors on peut discuter d’une intervention. Le traitement chirurgical sera proposé d’emblée en cas de dégradation importante de l’articulation ou secondairement après échec du traitement médical.

Il n’y a pas de règles établies, excepté celle de n’opérer qu’en cas de nécessité, c’est à dire en présence de douleur ou de gêne fonctionnelle. Il ne faut pas hésiter à se faire opérer dès que les douleurs commencent à entrainer des conséquences sur la vie quotidienne ou le chaussage, et choisir la période qui convient en fonction de ses impératifs familiaux ou professionnels.

Chaque personne étant unique, seule une consultation spécialisée permettra de vous proposer la solution la plus adaptée.

En pratique, comment se passe la chirurgie ?
  • L’hospitalisation

L’intervention se réalise habituellement en ambulatoire c’est à dire une entrée et une sortie de la clinique le même jour. Cependant pour des raisons diverses, il est possible de prévoir 1 à 2 nuits d’hospitalisation.

  • L’anesthésie

Il existe différents types d’anesthésie:

  • loco-régionale: anesthésie de la jambe et du pied
  • rachi-anesthésie: anesthésie des 2 membres inférieurs
  • générale
L’intervention

Plusieurs types de gestes chirurgicaux sont possibles. L’intervention dure généralement une heure et l’incision mesure 1,5 cm à 5 cm en fonction de la technique choisie. On distingue des gestes chirurgicaux qui conservent l’articulation du gros orteil, on parle de « traitement conservateur », ce sont par exemples les ostéotomies. Puis les gestes « non conservateurs » comme l’arthrodèse (blocage articulaire), les prothèses ou la bille de pyrocarbone.

1) Conservation de l’articulation : les "ostéotomies" 

Cette solution est envisageable quand le gros orteil n’est pas très abimé et qu’il reste encore du cartilage sain et en quantité suffisante pour fonctionner. Les ostéotomies sont des fractures réalisées au niveau du métatarse ou de la phalange pour décomprimer l’articulation. Cette correction diminue les contraintes sur le cartilage sain. Ainsi on ralentit l’évolution de l’arthrose tout en conservant la mobilité articulaire. Cela permet de reculer l’échéance d’une solution plus radicale (arthrodèse ) de plusieurs années.

2) La bille de pyrocarbone (photo n°2)

C’est une alternative très intéressante. Le concept consiste à interposer en lieu et place de l’articulation une bille mesurant environ 15 mm. Elle est très bien tolérée et permet de conserver la mobilité de l’articulation. Il s’agit d’un concept récent dont les résultats sont prometteurs.

3) Blocage de l’articulation : l’arthrodèse (photo n°3)

C’est l’intervention la plus fréquente réalisée lorsque le stade du traitement conservateur est dépassé. L’arthrodèse est une fusion de l’articulation obtenue de manière chirurgicale. Le principe consiste à retirer le cartilage abimé restant, à gratter pour avoir de l’os vivant, à fixer l’ensemble avec du matériel dans la position souhaitée puis à attendre la fusion osseuse (ou consolidation).

C’est une solution définitive et durable qui permet de supprimer les douleurs articulaires. Elle entraine une perte de mobilité des mouvements de flexion extension.

En pratique, le geste chirurgical est réalisé par une incision de 4 à 5 cm cm sur le bord interne du pied. le cartilage est avivé puis on maintient l’ensemble à l’aide de vis et/ou de plaques. Dans des cas précis, on peut utiliser une technique percutanée (réalisation de mouchetures cutanées).

4) La prothèse 

L’intervention consiste à remplacer les 2 versants de l’articulation abimée par une implant prothétique articulé. Actuellement, les prothèses offrent une durée de vie limitée de part leur tenue osseuse. C’est une technique peu utilisée.

Le chirurgien peut se trouver face à une situation ou un événement imprévu ou inhabituel imposant des actes complémentaires ou différents de ceux qui étaient prévus initialement (comme une incision cutanée).

Si vous avez une question ou si vous êtes inquiets, n'hésitez pas à contacter le secrétariat (+377 99 99 11 64).

Quelles sont les suites opératoires ?

Le retour à domicile se fait habituellement avec des antalgiques simples et des anti-inflammatoires. L’appui est autorisé avec une chaussure thérapeutique (photo n°4) à conserver pendant 2 à 6 semaines en fonction de la technique utilisée.

Durant votre convalescence, il est impératif du lutter contre l’oédème. Glacez régulièrement avec l’attelle de cryothérapie prescrite (4 à 5 fois par jour) ou avec un sac de petits pois surgelés. Evitez de garder le pied pendant vers le bas et privilégiez des positions surélevées. Il est recommandé de limiter ses déplacements les 15 premiers jours.

Des soins de pansements sont nécessaires pendant une quinzaine de jours (sauf consigne contraire de votre chirurgien et un traitement anti-coagulant est administré pendant quelques jours. Vous serez ensuite revu en consultation à J 21 pour contrôler le pansement et adapter la suite de la prise en charge.

La reprise sportive doit être progressive. L’arrêt de travail est de 30 à 60 jours en moyenne, il varie en fonction de votre activité professionnelle.

A noter que les suites opératoires peuvent être modifiées et adaptées par le chirurgien en fonction du geste opératoire réalisé.

Découvrez notre rubrique « Tout savoir sur après l'intervention »

Important : 

Lors de la programmation de l'intervention, la secrétaire vous remettra une remettra une ordonnance "Matériel" pour vous fournir la paire de chaussures thérapeutiques ainsi que l'attelle de cryothérapie. Le jour de l'intervention, il est impératif de venir avec les chaussures ainsi que l'attelle.

Quels sont les complications de la chirurgie ?

Les complications sont rares en cas de chirurgie de l'avant-pied. Cependant, il est du devoir du chirurgien d’en informer le patient. La liste des complications suivante n’est pas exhaustive mais les complications les plus fréquentes sont mentionnées.

Toute chirurgie expose à des complications à la fois communes et spécifiques au type d’intervention réalisée. Ce risque est variable d’un individu à l’autre en fonction de son âge, des co-morbidités (HTA, diabète, mauvais état cutané…) ainsi qu’en fonction de son mode de vie (tabac, alcool, pratique d’une activité sportive).

Certaines complications peuvent être prévenues par des mesures simples telles que :

• le respect des consignes postopératoires

• l’arrêt du tabac

Complications Communes

• L’hématome est un complication peu fréquente, favorisée par certains traitements médicamenteux (anticoagulants). Certains médicaments à risque peuvent être arrêtés et relayés par l’anesthésiste. L’hématome nécessité rarement une reprise chirurgicale, il se résorbe le plus souvent avec de la glace et du repos.

• Les problèmes de cicatrisation sont exceptionnels. Leur survenue est majorée par la tabac et le mauvais état cutané.

• L’œdème n’est pas une complication mais une réaction de l’organisme à l’agression que représente la chirurgie. Afin de diminuer son importance, il est utile d’effectuer son auto-rééducation en bougeant les orteils, de limiter les déplacements pendant 15 jours et de surélever le pied le plus possible et de glacer régulièrement.

• La thrombophlébite est la formation d’un caillot dans une veine, le plus souvent au niveau de la jambe ou du pied. Sa prévention passe par l’administration d’un traitement anticoagulant pendant quelques jours.

• L’algodystrophie ou « syndrome régional complexe douloureux » est une réaction exagérée de l’organisme à l’agression que représente la chirurgie. Les symptômes sont : rougeur, raideur, oedème et douleur. L’évolution se fait toujours vers la guérison sans séquelles mais l’évolution est longue (jusqu’à 18 mois). Certaines mesures simples minimisent ce risque:

◦ ne pas laisser la douleur s’installer, prendre de manière systématique les antalgiques prescrits par votre chirurgien pendant les 48h postopératoires

◦ prendre le traitement préopératoire (vitamine C)

◦ en cas d’antécédent d’algosytrophie, un médicament vous sera prescrit avant l’intervention (lyrica)

• L’infection peut survenir malgré les précautions (douche préopératoire, préparation aseptique chirurgicale). Elle doit être évoquée en cas de fièvre, de désunion de cicatrice, d’écoulement purulent ou de rougeur importante. Elle nécessite un avis chirurgical.

Complications spécifiques

• Pseudarthrose est l’absence de consolidation des fractures. Cette complication est rare. Elle nécessite une reprise chirurgicale.

• Nécrose osseuse est la mort de l’os par atteinte de sa vascularisation

• Récidive de la douleur est la réapparition des symptômes à distance de la chirurgie.

• Dégradation arthrosique de l’inter-phalangienne : le blocage de l’articulation du gros orteil va surcharger l’articulation inter-phalangienne qui peut à son tour se dégrader.

• Luxation : lorsqu’il est mis en place une bille de pyrocarbone, celle-ci peut sortir de son emplacement : on parle alors de luxation d’implant. C’est une complication rare qui nécessite une reprise chirurgicale.