Pied rhumatoide
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire (auto-immune) qui entraine une synovite et une destruction articulaire. On appelle « pied rhumatoïde » un pied qui présente des déformations secondaires à la polyarthrite rhumatoïde.
L'avant pied
Les atteintes du pied sont très fréquentes en cas de polyarthrite rhumatoide. On note une synovite, c'est une inflammation qui va toucher les articulations principalement les métatarso-phalangiennes.
Le gros orteil est devié vers l’extérieur, le pied n'est plus fonctionnel car le gros orteil ne joue plus son rôle de propulsion. Les orteils se déforment en griffes puis se luxent. Le pied devient douloureux et difficilement chaussable.
Le traitement chirurgical est très bien codifié, il donne d'excellents résultats. C'est une intervention gagnante pour le patient. L'intervention consiste à réaliser un blocage de l'articulation du gros orteil et à supprimer les têtes métatarsiennes, ce qui supprime aussi la maladie et son évolution.
Après l'opération il faut marcher avec une chaussure pendant 6 semaines. Chaque situation étant unique, seule une consultation avec un chirurgien du pied permettra de faire le bon diagnostic et de vous proposer une solution thérapeutique adaptée.
Prise en charge du pied rhumatoide
Traitement du pied rhumatoide sur Monaco près de Nice, Cannes, Antibes...La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire (auto-immune) qui entraine une synovite et une destruction articulaire. On appelle « pied rhumatoïde » un pied qui présente des déformations secondaires à la polyarthrite rhumatoïde. Les atteintes du pied touchent jusqu’à 90% des patients au cours de l’évolution.
Avec les traitements modernes de la polyarthrite rhumatoïde, on voit de moins en moins de pied très dégradés. Cependant sur le plan fonctionnel, 30% des patients ont un handicap qui justifie un traitement chirurgical. Il dépend du stade de la maladie notamment du degrès de destruction articulaire.
Le traitement chirurgcial donne d'excellents résultats.
Pourquoi ça arrive ?
C'est une maladie auto-immune caractérisée par la fabrication d'auto-anticorps dirigés contre la membrane synoviale. Elle est plus fréquente chez la femme que chez l'homme.
Plusieurs facteurs sont nécessaires pour qu’elle se déclenche : immunologiques, génétiques, hormonaux et environnementaux.
En cas de polyarthrite rhumatoïde, la membrane synoviale qui entoure les articulations et sécrète le liquide articulaire est le siège d'une inflammation. L'inflammation de cette membrane entraîne son épaississement et une production excessive de liquide synovial qui s'accumule dans l'articulation. Des substances sécrétées dans le liquide synovial abîment progressivement le cartilage de l'articulation puis l’os.
Les signes et symptômes
Les symptômes se manifestent par des poussées de durée variable et des périodes d’accalmie.
Voici les premiers signes qui permettent d'évoquer la maladie :
- douleurs articulaires le matin pouvant parfois réveiller la nuit, engourdissement et raideur de ces articulations pendant au moins 30 minutes
- les symptômes durent au moins depuis six semaines
- les articulations douloureuses sont au moins au nombre de trois
- les articulations douloureuses sont symétriques (les douleurs sont ressenties dans les mêmes articulations droite et gauche)
- la pression des articulations des avant-pieds est douloureuse
Comment ça évolue ?
En l’absence de traitement spécifique, il apparait des déformations progressives. Les pieds deviennent plats puis ronds, se déforment en hallux valgus. Les conflits avec le chaussage entrainent des cors et des durillons qui gênent la marche.
Dans de rares cas, on peut voir des ulcérations pouvant s’infecter. L’arrière pied (atteinte du couple de torsion) et le médio-pied (aplanissement) sont également touchés.
Pied rhumatoide et chirurgie : une intervention gagnante !
Chirurgien du pied rhumatoide pas loin de Nice, Cannes et AntibesLe traitement est basé sur une prise en charge médicale (rhumatologue+++) et chirurgicale.
Au stade initial d’inflammation globale du pied, la prise en charge n’est pas chirurgicale. Elle repose:
- les infiltrations en cas d’articulation douloureuse
- les synoviothèses
- les orthèses de contention nocturnes ou de protection (orthoplastie)
- les semelles orthopédiques
Si les déformations progressent et deviennent invalidante sur le plan fonctionnel, il faut envisager un traitement chirurgical.
En pratique, comment se passe la chirurgie?
• L’hospitalisation
L’intervention se réalise habituellement lors d’une à deux nuits d’hospitalisation.
• L’anesthésie
Il existe différents types d’anesthésies :
- Loco-régionale : anesthésie de la jambe et du pied
- Rachianesthésie : anesthésie des 2 membres inférieurs
- Générale
L’intervention
Le but de la chirurgie est de récupérer un pied indolore et non conflictuel avec la chaussure.
Dans certains cas de polyarthrites rhumatoïdes bien équilibrées avec peu de destruction articulaire, on peut opérer l’avant-pied de façon classique (conservation des articulations). Dans ce cas, l'intervention se pratique comme dans le cadre d’une déformation commune de l’avant-pied (correction de l’hallux valgus, des métatarsalgies et des griffes). Il y a alors un risque de voir l’avant-pied se déformer de nouveau.
Si l’atteinte est très localisée sur une seule articulation métatarso-phalangienne, on peut effectuer un geste localisé et remplacer cette articulation par une prothèse en silicone.
Le plus souvent, les déformations et destructions articulaires sont trop évoluées et trop étendues pour permettre une conservation articulaire. L’avant-pied rhumatoïde fait l’objet d’un traitement standardisé. L’hallux valgus est redressé et stabilisé par une arthrodèse métatarso-phalangienne du gros orteil (blocage de l’articulation déformée). Pour les petits orteils, les têtes métatarsiennes sont retirées. La pseudo-articulation est laissée en l’état ou remplacée par une prothèse en silicone. Cette chirurgie permet de redresser les orteils et de redonner un pied chaussable.
Les incisions sont habituellement réalisées au niveau de la face interne du pied pour le gros orteil (5 cm), et sur la face dorsale de l’avant pied pour les orteils. Dans des cas de pieds très ronds, le chirurgien peut préférer une incision plantaire car l’accès est plus facile.
Le chirurgien peut se trouver face à une situation ou un événement imprévu ou inhabituel imposant des actes complémentaires ou différents de ceux qui étaient prévus initialement.
Si vous avez une question ou si vous êtes inquiets, n'hésitez pas à contacter le secrétariat (+377 99 99 11 64).
Quelles sont les suites opératoires ?
Le retour à domicile se fait habituellement avec des antalgiques simples. L’appui est autorisé avec une chaussure thérapeutique à conserver pendant 45 jours. Pour limiter le gonflement du pied (oedème), il est recommandé de limiter ses déplacements les premiers jours, d’appliquer de la glace et de garder la jambe surélevée.
Les soins de pansements ne sont pas nécessaires car le pansement initial réalisé au bloc opératoire est laissé pendant 3 semaines. Un traitement anti-coagulant est nécessaire. Vous serez ensuite revu en consultation pour contrôler le pansement et adapter la suite de la prise en charge au 21 ème jour postopératoire.
L’arrêt de travail est de 60 jours en moyenne, il varie en fonction de votre activité professionnelle.
A noter que les suites opératoires peuvent être modifiées et adaptées par le chirurgien en fonction de la taille du kyste, de sa localisation et du geste opératoire réalisé.
Important :
Lors de la programmation de l'intervention, la secrétaire vous remettra une ordonnance "Matériel" pour vous fournir la paire de chaussures thérapeutiques, la bande Co-plus ainsi que l'attelle de cryothérapie. Le jour de l'intervention, il est impératif de venir avec les chaussures ainsi que la bande Co-plus (ou équivalent) car le Dr Lopez utilisera cette bande au bloc opératoire afin de faire le pansement.
Quels sont les complications de la chirurgie ?
La liste des complications suivantes n’est pas exhaustive mais les complications les plus fréquentes sont mentionnées.
Toute chirurgie expose à des complications à la fois communes et spécifiques au type d’intervention réalisée. Ce risque est variable d’un individu à l’autre en fonction de son âge, des co-morbidités (HTA, diabète, mauvais état cutané…) ainsi qu’en fonction de son mode de vie (tabac, alcool, pratique d’une activité sportive).
Certaines complications peuvent être prévenues par des mesures simples telles que :
• le respect des consignes postopératoires
• l’arrêt du tabac
Complications Communes
• l’hématome est une complication peu fréquente, favorisé par certains traitements médicamenteux (anticoagulants). Certains médicaments à risque peuvent être arrêtés et relayés par l’anesthésiste. L’hématome nécessite rarement une reprise chirurgicale, il se résorbe le plus souvent avec de la glace et du repos.
• les problèmes de cicatrisation sont exceptionnels grâce à l’utilisation d’une technique combinée mini-invasive et percutanée. Leur survenue est majorée par la tabac et le mauvais état cutané.
• l’œdème n’est pas une complication mais une réaction de l’organisme à l’agression que représente la chirurgie. Afin de diminuer son importance, il est utile d’effectuer son auto-rééducation en bougeant les orteils, de limiter les déplacements pendant 15 jours et de surélever le pied le plus possible lorsque vous êtes allongé.
• la thrombophlébite est la formation d’un caillot dans une veine, le plus souvent au niveau de la jambe ou du pied. Sa prévention passe par l’administration d’un traitement anticoagulant pendant 10 jours.
• l’algodystrophie ou « syndrome régional complexe douloureux » est une réaction exagérée de l’organisme à l’agression que représente la chirurgie. Les symptômes sont : rougeur, raideur, oedème et douleur. L’évolution se fait toujours vers la guérison sans séquelles mais l’évolution est longue (jusqu’à 18 mois). Certaines mesures simples minimisent ce risque :- ne pas laisser la douleur s’installer, prendre de manière systématique les antalgiques prescrits par votre chirurgien pendant les 48h postopératoires
- prendre le traitement préopératoire (vitamine C)
- en cas d’antécédent d’algosytrophie, un médicament vous sera prescrit avant l’intervention (lyrica)
• l’infection peut survenir malgré les précautions (douche préopératoire, préparation aseptique chirurgicale). Elle doit être évoquée en cas de fièvre, de désunion de cicatrice, d’écoulement purulent ou de rougeur importante. Elle nécessite un avis chirurgical.
• complications de voisinage : étant donnée la proximité de la zone opératoire avec des éléments osseux, tendineux, vasculaires ou nerveux, il peut exister de manière directe ou indirecte par rapport à l’intervention des conséquences sur ces éléments de proximité (hémorragie, hématome, parésie, paralysie, insensibilité, déficit de mobilité, raideur articulaire…).
Complications spécifiques
• la malcorrection est une anomalie de positionnement de l’arthrodèse métatarso-phalangienne par exemple. Si elle est fixée trop en extension, l’appui pulpaire du gros orteil ne peut se faire, il apparait des métatarsalgies sous les têtes latérales.
• l’insuffisance de correction est la persistance d’une déviation après l’intervention.
• la pseudarthrose est l’absence de consolidation des fractures. Cette complication est rare. Elle nécessite une reprise chirurgicale si elle est symptomatique.
• la nécrose osseuse est la mort de l’os par atteinte de sa vascularisation
• la récidive de la déformation est la réapparition de la déformation à distance de la chirurgie.
• la raideur : tout geste articulaire peut entrainer une raideur, c’est une limitation de l’amplitude articulaire.
• l’arthrose est l’usure du cartilage de l’articulation métatarso-phalangienne. Lorsqu’elle celle-ci est invalidante, un traitement chirurgical peut être envisagé (blocage ou arthrodèse)
• l’apparition de griffes d’orteils : opérer un pied rhumatoïde n’empêchera malheureusement pas la déformation des autres orteils. Chaque orteil est indépendant et peut subir à son rythme et en son temps les effets de la rétraction musculo tendineuse de ses propres tendons.
• le déplacement secondaire est le déplacement des fractures ou des vis pendant la période de consolidation osseuse. La protection de l’appui avec la chaussure postopératoire diminue ce risque. Il survient le plus souvent à la suite d’un traumatisme ou d’une réception brutale sur le pied opéré.